Lisez la partie 2 de notre série sur la violence conjugale ici.
Avez-vous déjà entendu parler de victimes de violence conjugale et vous êtes-vous dit : “Pourquoi restent-ils ? Cela ne m’arriverait pas ! Je partirais tout simplement…” C’est très bien que vous soyez vigilant et que vous ayez cet état d’esprit. Mais à vrai dire, la plupart du temps, ces situations ne se produisent pas soudainement. Elles se construisent au fil du temps.
Les agresseurs tâtent le terrain, pour ainsi dire. Au début, ils peuvent être très gentils. Lentement mais sûrement, ils peuvent user de jeux psychologiques. Une fois qu’ils se sentent plus à l’aise et qu’ils voient que vous êtes vulnérable, ils peuvent passer à la violence verbale. Ils peuvent essayer de vous aliéner. Leur comportement se transforme alors en agression physique et/ou sexuelle. Une fois qu’ils sentent que votre estime de soi est diminuée et qu’ils vous mènent par le bout du nez, ils sont en mesure de vous manipuler et de vous traiter comme ils le souhaitent.
Vous pensez peut-être que la violence conjugale ne vous touchera jamais, mais elle peut arriver à la plupart d’entre nous, surtout si nous ne reconnaissons pas les signes, si nous sommes vulnérables ou si nous ne disposons pas d’un bon système de soutien et de ressources adéquates.
Il se peut que vous ne remarquiez même pas que l’abus a commencé si vous ne reconnaissez pas les signes. Les jeunes doivent être particulièrement vigilants car leur enthousiasme et leurs émotions peuvent les rendre myopes et les amener à ignorer les signaux d’alertes. Mais là encore, cela peut arriver à tout âge.
Semer le doute
Les agresseurs peuvent vous faire douter de votre propre jugement. Ils peuvent nier avoir dit quelque chose. Ils peuvent insister sur le fait que vous inventez des choses et que vous délirez. Ils peuvent vous faire douter de vous-même (des choses que vous avez vues, entendues ou de la façon dont les choses se sont passées), vous amenant à croire leur version. C’est ce qu’on appelle le « gaslighting ». Ils peuvent être très charmants, persuasifs et manipulateurs. Dans un article récent, le Huffington Post écrivait : “…les menaces, les insultes, les humiliations, les dénigrements, les injures, le « gaslighting » et le refus de coopérer… sont utilisés pour tenter de réduire l’indépendance et l’estime de soi de la victime afin que l’agresseur puisse prendre le contrôle de la relation”. [i]
Il y a toujours de l’aide et de l’espoir
Cependant, ne vous découragez pas, quelle que soit l’étape de la relation violente dans laquelle vous vous trouvez. Même pendant cette période de COVID-19, ne laissez jamais les restrictions gouvernementales ou le couvre-feu vous empêcher de quitter une situation dangereuse. Les règlements ne s’appliquent pas à vous si vous êtes dans une situation de violence conjugale. [ii] Depuis le début de cette pandémie, il y a eu une augmentation des appels de détresse aux lignes d’assistance d’environ 60% par rapport à l’année précédente. [iii] Soyez assuré que les commissariats de police locaux sont conscients du problème et sont prêts à vous aider. Vous pouvez également appeler les différentes lignes d’assistance en violence conjugale – elles vous guideront vers un endroit sûr. Vous devriez parler de votre situation à un membre de votre famille ou à un ami en qui vous avez confiance afin qu’il ou elle soit là pour vous soutenir.
Consultez notre liste de ressources sur la violence conjugale et notre plan d’action d’urgence ici.
La violence faite aux enfants et aux personnes âgées est également préoccupante en ces temps difficiles. Les mêmes conseils s’appliquent : repérez les signes, établissez un plan d’urgence et demandez de l’aide.
Dans notre prochain article, nous aborderons certains signes précurseurs à reconnaître. Bien qu’un ou deux de ces signes puissent apparaître dans des relations saines, si plusieurs de ces signes sont présents ou commencent à s’enchaîner, vous devez en prendre conscience, écouter votre instinct, mettre fin à la relation dès que possible et vous éloigner de la situation avec confiance.
SOS Violence conjugale : 1 800 363-9010, 24/7
Texto : 438-601-1211, de 14 h 30 à 22 h
Lisez la partie 2 de notre série sur la violence conjugale ici.